La folie est-elle à l'intérieur ?
Série : one shot
L'auteur : Bézian
l'Editeur : Delcourt
La date : Juillet 2007
La page : 37
La case : 1
Le contexte :
Boriz Lentz, responsable éditorial des éditions Point de fuite est un riche jeune homme qui vit avec sa compagne : Alice Harno dans une superbe villa très moderne isolée au bord d'un lac et d'une forêt. Pour y accéder, deux moyens : le canot ou un tunnel privé sécurisé, spécialement aménagé.
Ce soir, le couple, qui partage aussi la maison avec Mr Harno et un jeune étudiant en stage : Adrian Villeneuve, reçoit à l'occasion de la parution du roman de Madga Meckenheim.
La fête bat son plein, mais au milieu de la soirée cependant, un appel du commandant Fedo Felix casse un peu l'ambiance. La police est en effet à la recherche d'un dangereux serial killer qui a été remarqué récemment dans la région. Dans la forêt, seulement connu de Alice vit aussi un drôle de personnage, un peu autiste, que la demoiselle fourni en livres. (...)
Tous les ingrédients sont donc réunis pour un suspense dont le dénouement sera ... évidemment tragique.
Dans cette page particulièrement remarquable, on assiste médusé à la mise en abyme du cinéma au sein du récit graphique.
Alors que Mr Lentz soupçonne quelque peu l'étudiant présent, il lui propose de visionner un film de vacances à Venise dans sa salle de home-cinema. Au lieu de cela, les images projetées sont celle d'un film classique d'Orson Welles. (...)
Voir ses images sur écran, et être à la fois lecteur d'une case de bande dessinée offre un voyage particulièrement riche en émotions. Ce parallèle entre deux médias n'est en effet pas si souvent utilisé ou montré aussi clairement, et ces images possèdent de plus une force et une signification propre qui, c'est le cas de le dire, "crèvent" la case.
On reconnaît en même temps que l'étudiant le film projeté, et l'effet est surprenant.
L'étudiant reconnaît logiquement les images... et même si Boris Lentz le raccompagne un peu abruptement dans le tunnel sombre, pas complètement persuadé...c'est ce qui l'aura sauvé.
Nb : la belle villa a été entièrement conçue par Bézian, et il est vrai que l'architecture de cette maison moderne est particulièrement réussie. Tout comme les personnages sont présentés un par un, l'environnement intérieur et extérieur (le décor) nous est très précisément décrit et montré, permettant ainsi à la tragédie, dont je ne révèlerai rien, de se mettre en place, ...comme dans un film classique. Bravo Bézian.